janvier 10, 2024
SOMMAIRE DES MARCHÉS FINANCIERS
Les marchés ont terminé l’année en force, ce qui a mis fin à 12 mois de surprises. Au début de l’année, la plupart des analystes étaient d’avis que les taux d’intérêt
élevés étoufferaient l’économie mondiale et seraient la cause d’une année difficile pour les actions. Au lieu de cela, les actions ont progressé, car l’économie a fait preuve de résilience,
tandis que l’inflation a diminué. Plusieurs raisons expliquent pourquoi l’économie a surpassé les attentes, mais les deux principales sont la vigueur de la consommation et le niveau élevé des dépenses
publiques. Alors que les risques d’une récession imminente diminuaient et que l’inflation s’atténuait, le marché boursier mondial a eu tendance à augmenter. Pendant la plus grande partie de l’année,
l’augmentation a été menée par seulement quelques titres, appelés les « sept magnifiques », qui ont profité de l’avènement de l’intelligence artificielle (IA) générative.
Ces titres ont contribué aux gains des marchés mondiaux jusqu’à la fin d’octobre. Par la suite, les marchés sont devenus plus confiants quant à la capacité des banques centrales à abaisser
les taux en 2024, ce qui a fait grimper l’ensemble du marché.
Le marché obligataire a connu d’importantes fluctuations des taux, alors qu’il suit la confiance à l’égard des niveaux futurs des taux d’intérêt et de la croissance économique. Pendant la plus grande partie de l’année, les taux obligataires ont augmenté, alors que la croissance a fait preuve de résilience et que les banques centrales prévoyaient augmenter les taux pendant plus longtemps. Les taux obligataires ont ensuite chuté de façon spectaculaire à partir d’octobre, car il est apparu que les banques centrales seraient en mesure de réduire les taux en 2024 de façon plus importante que prévu. Tout cela a donné lieu à de solides rendements pour le marché obligataire en 2023, qui ont tous été enregistrés au quatrième trimestre.
STRATÉGIE DE PORTEFEUILLE
Même si l’économie a été plus résiliente que nous l’avions prévu l’an dernier, nous croyons toujours qu’elle ralentira en 2024, alors que les pressions sur les consommateurs augmentent et que les bénéfices des entreprises sont plombés par la croissance plus faible des ventes. Il est possible que l’économie évite une récession, mais nous croyons cependant que les risques persistent. Certains secteurs de résilience, comme la consommation, sont confrontés à des difficultés découlant de la diminution des niveaux d’épargne et de certains signes de détérioration du marché de l’emploi, même si cette détérioration se fait à partir de niveaux très élevés. Nous observons également un affaiblissement de la qualité du crédit à la consommation et un nombre accru de cartes de crédit et de prêts automobiles impayés. Au Canada, les consommateurs sont durement touchés par le renouvellement des prêts hypothécaires à des taux beaucoup plus élevés, ce qui réduit le revenu disponible pour les dépenses. Tout cela entraîne un ralentissement important de la croissance économique.
Qu’est-ce que cela signifie pour les portefeuilles? Cela peut ressembler à une situation que nous avons déjà vue, mais le contexte des placements nous incite à commencer cette nouvelle année en faisant preuve de prudence dans l’ensemble. En même temps, nous sommes optimistes à l’égard de nombreux secteurs. Nous sommes très prudents en ce qui concerne la répartition des actions des clients. Les excellents rendements boursiers de 2023, attribuables à la hausse des valorisations, nous portent à croire que le marché boursier tient compte d’une performance future parfaite. Nous détenons des placements dans de grandes multinationales qui, selon nous, sont relativement à l’abri d’un ralentissement. Nos portefeuilles ont profité de la surpondération de nombreuses sociétés qui ont été avantagées par l’IA. Même si nous continuons d’aimer ces sociétés, nous sommes également prudents quant à l’extrapolation dans les prévisions des rendements de 2023. Par conséquent, nous avons des placements dans d’autres secteurs du marché qui ont été malmenés. Cela comprend les actions mondiales à petite capitalisation ainsi que les actions des marchés émergents, dont les valorisations sont intéressantes et les perspectives de rendement sont solides à long terme.
Du côté des titres à revenu fixe, nous croyons qu’il sera possible d’obtenir de bons rendements en raison des taux de rendement raisonnables et de la possibilité que la baisse des taux d’intérêt stimule davantage les rendements. Le contexte semble désormais plus favorable pour les investisseurs qui disposent de liquidités pour investir dans des obligations de qualité à moyen terme.
En ce qui concerne la composante des obligations de sociétés, nous avons amélioré nos portefeuilles et ajoutons de nouvelles stratégies à notre plateforme de placement qui, selon nous, amélioreront les rendements des portefeuilles et notre capacité à gérer le risque. Nous avons notamment amélioré notre stratégie de titres à rendement élevé et ajouté des prêts hypothécaires aux portefeuilles. Les prêts hypothécaires et les prêts privés profitent d’un vide laissé par les banques, qui ont resserré leurs normes en matière de fonds propres.
Même si une partie des incertitudes s’est dissipée en 2023, d’autres demeurent. Peu importe ce qui nous attend, nous continuerons de bien gérer le capital des clients dans des contextes changeants en 2024 et par la suite.