avril 10, 2024
SOMMAIRE DES MARCHÉS FINANCIERS
Les marchés boursiers ont commencé l’année en force. Les actions mondiales ont atteint de nouveaux sommets et un plus grand nombre d’actions ont contribué à la remontée du marché. Au premier trimestre, les secteurs de la finance, de l’énergie et de l’industrie ont tous inscrit des rendements importants. Cela tranche avec l’an dernier, où seules sept grandes sociétés, qui ont captivé les investisseurs, ont dominé les marchés.
Le soutien pour les actions est survenu dans la foulée de la transition de la trame discursive des marchés, laquelle est passée de la possibilité d’une récession à celle d’un « atterrissage en douceur », à savoir que la croissance de l’économie ralentit, mais qu’elle évite la contraction. Les données économiques pour le trimestre ont été conformes à ce point de vue. Le marché de l’emploi est demeuré vigoureux, ce qui a soutenu la consommation. L’inflation est redescendue de ses sommets, bien que, pas en ligne droite. Et les banques centrales ont indiqué qu’elles abaisseraient les taux plus tard cette année. Tous ces facteurs ont donné confiance aux investisseurs. Cela dit, l’incertitude persiste. Compte tenu de la résilience de la croissance, il n’est pas certain que l’inflation continuera de baisser aux États-Unis, et les décideurs pourraient attendre plus longtemps avant de réduire les taux. En outre, nous observons une accentuation des divergences entre les États-Unis vigoureux et le Canada et l’Europe, où la croissance est inférieure à la tendance.
Par ailleurs, les titres à revenu fixe ont commencé l’année plus lentement. Les rendements des obligations de base ont été négatifs, car les taux obligataires ont augmenté. Le fait que les marchés tentaient d’évaluer l’ampleur éventuelle des baisses de taux pour cette année a rendu les taux volatils. Au moment de la rédaction de cet article, le marché des obligations s’attend maintenant à des réductions de 0,75 % en 2024, ce qui est loin du 1,5 % sur lequel il tablait au début de l’année. Les obligations à court terme et les titres à rendement élevé ont produit de meilleurs rendements que les titres à revenu fixe de base au cours du trimestre.
STRATÉGIE DE PORTEFEUILLE
Comme l’économie mondiale dans son ensemble résiste et que les conditions financières se sont améliorées, nous avons augmenté légèrement l’exposition du portefeuille aux placements plus cycliques qui, si l’économie demeure favorable, pourraient bien tirer leur épingle du jeu. Pour ce qui est de la répartition de l’actif, nous surpondérons modérément les actions par rapport aux cibles à long terme. Du côté des actions, nous privilégions les actions mondiales. Notre portefeuille mondial a bénéficié de la surpondération de nombreuses sociétés qui ont profité de l’IA. Bien que nous voyions toujours ces sociétés d’un bon œil, nous sommes en outre bien diversifiés à l’échelle d’un large éventail de placements qui peuvent être avantageux dans différentes conjonctures de marché. Parmi ces placements, mentionnons les actions mondiales à petite capitalisation et des marchés émergents, où les valorisations sont intéressantes et où les perspectives de rendement sont très bonnes à long terme.
Dans le volet obligataire des portefeuilles, nous avons augmenté la pondération des titres de créances de sociétés. Cela s’est fait parallèlement à un important travail visant à enrichir et à élargir notre plateforme de placement dans les titres à revenu fixe. L’an dernier, nous avons bonifié notre gamme d’obligations à rendement élevé afin d’augmenter notre capacité à générer un rendement et à gérer le risque. Nous avons également fait une place aux prêts hypothécaires commerciaux, car nous y avons vu une occasion d’accroître le rendement du portefeuille, dès maintenant et sur le long terme, tout en diversifiant le risque. Ce segment s’est avéré une source de très bons rendements dans un contexte où les titres à revenu fixe traditionnels étaient volatils. Ce trimestre, nous avons ajouté les titres de créance de marchés émergents à notre plateforme. Ces titres peuvent offrir des primes de rendement intéressantes par rapport aux obligations traditionnelles. En fait, ce segment du marché comporte des sociétés aux fondamentaux plus solides que celles à rendement élevé traditionnelles d’Amérique du Nord*. De plus, nous avons structuré le portefeuille de façon à éliminer le risque de change direct qui peut survenir lorsqu’on investit à l’extérieur du Canada.
Ces changements marquent une évolution de la façon dont nous gérons les portefeuilles, car nous cherchons non seulement à investir dans ce qui a fonctionné dans le passé, mais aussi dans les marchés de demain. Nous sommes d’avis que le rendement des portefeuilles s’en trouvera augmenté et que nous aurons plus de souplesse pour gérer les risques à l’échelle des marchés.