avril 08, 2025

Sommaire des marchés financiers
Après deux années consécutives de faible volatilité et de solides rendements, le premier trimestre de 2025 nous a rappelé que les marchés peuvent être turbulents. L’incertitude
entourant les politiques tarifaires de la nouvelle administration américaine a pesé lourdement sur l’ensemble des marchés. Cette année, nous avons observé un renversement de nombreux thèmes qui ont dominé
le contexte des placements en 2024. Après une longue période d’exceptionnalisme aux États-Unis, les actions américaines ont figuré en queue de peloton en 2025 jusqu’à présent, tandis que
les actions internationales des pays développés ont bondi. Les actions des marchés émergents et du Canada ont également nettement surpassé celles des États-Unis. Sur le plan sectoriel, les titres technologiques
qui ont contribué au rendement supérieur de l’indice S&P 500 en 2025 ont nettement tiré de l’arrière, tandis que les matériaux, y compris les actions aurifères, ont grandement brillé.
Les actions davantage orientées sur le marché intérieur se sont également mieux comportées que celles des sociétés multinationales. Le rendement relatif de différents marchés reflète
en grande partie ces tendances.
Après la fin du trimestre, le président Trump a annoncé de nouveaux tarifs douaniers plus élevés que prévu, ce qui a fait reculer les actions. L’annonce concernant les tarifs douaniers a renforcé
les tendances qui avaient émergé au début de l’année, ce qui a accentué les pressions à la baisse sur la croissance économique et à la hausse sur les attentes inflationnistes. Les banques
centrales se trouvent donc dans une position inconfortable, car elles doivent choisir entre le soutien de la croissance et la flambée des prix. Pour l’instant, elles sont en attente jusqu’à ce qu’elles aient plus de
données sur les pleins effets de ces politiques.
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Les rendements des titres à revenu fixe ont été positifs au premier trimestre, ce qui a servi à protéger le capital. Les taux obligataires ont fléchi, la Banque du Canada ayant réduit son taux directeur
à deux reprises, et les taux à long terme ont réagi aux inquiétudes suscitées par le ralentissement de la croissance.
Stratégie de portefeuille
L’économie mondiale a commencé l’année sur des bases solides. L’inflation avait diminué et l’activité économique et le marché de l’emploi demeuraient vigoureux. Cela était
particulièrement vrai pour les États-Unis. Toutefois, avec l’évolution de la politique commerciale des États-Unis et maintenant la mise en œuvre de tarifs douaniers, l’incertitude économique s’est
intensifiée dans le monde. Cette situation a eu pour effet d’accroître la fourchette des résultats possibles sur le plan de l’économie et des placements et d’éroder la confiance des consommateurs
et des entreprises.
La possibilité de retombées négatives augmentant, nous avons adopté un positionnement de portefeuille plus défensif. En janvier, nous avons réduit notre surpondération des actions et acheté des obligations.
Dans les portefeuilles d’actions, nous avons élagué les titres de secteurs cycliques et accru notre exposition aux sociétés dont la visibilité des revenus est claire, le bilan est solide et la gestion des coûts
est rigoureuse pour accroître la rentabilité. Dans les portefeuilles canadiens, nous avons réduit la pondération des sociétés dont une grande partie des revenus est réalisée aux États-Unis.
Nos gestionnaires de portefeuille ont aussi consacré plus de temps aux discussions avec les dirigeants des sociétés afin de mieux comprendre comment ils prévoient composer avec divers résultats potentiels.
Du côté des titres à revenu fixe, nous avons abaissé notre exposition au risque. Nous avons réduit la pondération des obligations des entreprises emprunteuses de titres à revenu fixe de base et avons acheté
des obligations provinciales, qui nous semblent plus intéressantes dans le contexte actuel. Nous avons des placements dans les obligations à court terme et à rendement élevé, qui peuvent bien se comporter si les
préoccupations à l’égard de l’inflation augmentent davantage et font grimper les taux. Au cours de la dernière année, nous avons également élargi nos stratégies de placement dans
les titres à revenu fixe afin d’être plus souples en période d’incertitude. Nous croyons que les clients en profiteront.
Les avantages de la diversification ont été évidents cette année et nous nous attendons à ce qu’ils deviennent de plus en plus importants à mesure que les divergences de rendements s’amplifient à
l’échelle et au sein des marchés. Nous détenons des placements dans différentes catégories d’actif, régions, secteurs, thèmes et plus encore. Nous continuons de repérer des rendements
ajustés au risque intéressants dans les catégories d’actif non traditionnelles, comme les stratégies de couverture, ainsi que dans les placements sur les marchés privés, comme l’immobilier direct,
les infrastructures et les prêts privés. Ces catégories d’actif ont tendance à être moins sensibles à l’évolution rapide de l’humeur des investisseurs, et nous nous attendons à
ce que les avantages de ces placements deviennent de plus en plus évidents au cours de cette période de volatilité.