janvier 09, 2025
Sommaire des marchés financiers
L’année 2024 a été bonne pour les marchés. Les plus grandes gagnantes ont été les « sept magnifiques », composées des plus grandes sociétés au monde, et qui ont profité des progrès de l’intelligence artificielle (IA). En effet, tout ce qui a trait à l’IA a connu une année exceptionnelle, peu importe la taille, l’emplacement et le secteur de la société. Le marché américain à grande capitalisation, qui est le plus exposé à l’IA, a surpassé le reste. Malgré tout, les actions canadiennes, les actions à petite capitalisation, les actions des marchés émergents et les actions internationales des pays développés ont connu une année remarquable.
Les marchés ont également profité d’un contexte favorable. En 2024, la croissance économique a dépassé les attentes. Parallèlement, le marché de l’emploi est resté vigoureux, l’inflation a diminué et les banques centrales ont abaissé les taux d’intérêt. Ajoutez à cela un président élu américain qui est perçu comme étant plus favorable aux entreprises que son prédécesseur, et cette combinaison de facteurs a entraîné à la fois de solides bénéfices boursiers et des valorisations plus élevées.
Dans l’ensemble, les actions ont progressé en 2024, mais il y a eu un certain nombre de replis notables, dont bon nombre sont liés à la trajectoire future de la politique des banques centrales. Le plus récent repli des marchés s’est produit lorsque les décideurs américains ont abaissé le nombre prévu de réductions des taux cibles en 2025 et ont prolongé la période qu’ils estiment nécessaire pour ramener l’inflation à la cible. La hausse des taux et des taux obligataires est perçue comme un obstacle pour
les actions.
La trajectoire des taux d’intérêt a également une incidence sur les obligations. L’indice des obligations FTSE Canada a progressé de 4,2 % en 2024, soit son taux moyen approximatif. Soulignons la volatilité des taux et des rendements obligataires traditionnels, le marché tenant compte de l’évolution des attentes économiques. Les investisseurs en titres de créance ont obtenu une solide prime par rapport aux obligations traditionnelles en 2024, et la pondération des titres de créance a réduit la volatilité du portefeuille, ce qui est rare.
Stratégie de portefeuille
Nous commençons l’année 2025 sur des bases solides. L’économie mondiale montre les signes d’une croissance résiliente et les banques centrales devraient poursuivre leurs mesures d’assouplissement dans de nombreuses régions du monde. Dans ce contexte, le marché de l’emploi est resté vigoureux et les consommateurs dépensent. Les bénéfices des entreprises augmentent aussi, ce qui pourrait continuer de faire grimper les marchés boursiers. Nous nous attendons à ce que les rendements soient plus faibles que ceux des deux dernières années, principalement parce qu’il est plus difficile d’obtenir des valorisations plus élevées après deux années d’expansion importante. Certains segments du marché boursier américain sont particulièrement chers, mais cela pourrait se justifier compte tenu de la vigueur persistante de leurs bénéfices.
Du côté des actions, nous sommes bien diversifiés sur le plan de la région, du style et de la taille. Cela n’a pas toujours porté ses fruits récemment, parce qu’une grande partie du rendement du marché provient des sept magnifiques et des sociétés liées à l’IA. Cela dit, nous sommes positionnés pour profiter de la vigueur soutenue des actions de l’IA, tout en conservant une exposition à d’autres secteurs du marché qui offriront une bonne valeur lorsque la remontée s’élargira inévitablement.
Nous avons accru l’exposition du portefeuille aux titres de créance en 2024 et nous continuons de croire que de solides arguments militent en faveur d’un rendement supérieur continu de cette catégorie d’actif par rapport aux obligations traditionnelles dans le contexte économique actuel. Nous demeurons optimistes à l’égard de nos stratégies non traditionnelles, tant sur les marchés publics que privés. Malgré des perturbations dans certains segments du marché immobilier, nous nous tournons vers les prêts privés ainsi que vers d’autres occasions existantes en dehors des actions et des obligations. Nous croyons que les rendements s’améliorent dans de nombreux secteurs des marchés privés et qu’ils continueront probablement de le faire, avec une volatilité plus faible.
Même si nous sommes optimistes à l’égard des perspectives du marché pour 2025, nous entrevoyons également des incertitudes importantes liées à la possibilité de politiques inflationnistes, aux niveaux élevés continus des dépenses budgétaires et à l’incertitude géopolitique persistante. Tout cela constitue des risques que nous surveillerons alors que nous gérerons les portefeuilles dans les inévitables fluctuations des marchés au cours de la prochaine année.